Misère

Pour se rendre compte de la misère de la télé, il suffit de penser à ce qu'était le cinéma avant la télévision. Tous les thèmes que la poésie, la littérature, l'art, le théâtre, la pantomime avaient explorés par ailleurs, le cinéma les trouvait sur sa route et les dispersait sur l’écran à sa manière désinvolte. Les heures passées dans les fauteuils de velours rouge n'avaient rien à voir avec ce scintillement d'amnésie, qui n'est ni le jour ni la nuit, ni le vrai ni le chimérique. La télé n'a pas pris le relais du cinéma, elle a bousillé le travail.
Pour se rendre compte de la misère de la télé, et de notre propre misère par conséquent, il suffit de penser à ce qu'était le cinéma, la littérature, la vie, l'amour, avant la télévision.

Cahier inédit